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Installations de Traitement des Déchets Solides Municipaux

Q2Quel est le rôle du four de gazéification et de fusion dans les installations d’incinération des DSM ?

Types d’installations de traitement des DSM

La méthode principale utilisée aujourd’hui pour le traitement des déchets solides municipaux est la mise au rebut directe dans une décharge (Dessin A) ou l’incinération (Dessins B & C). Dans le cas de l’incinération (Dessin B), le volume dans les décharges est réduit à environ 10% du volume qui se trouverait dans les décharges suite à une élimination directe (Dessin A). Si on fait fondre les cendres, ou si on utilise la gazéification et la fusion (Dessin C), le volume dans les décharges est réduit à environ 2-3%.

Si on veut faire fondre les cendres brûlées à la suite d’une incinération, il faut installer un four de fusion des cendres à côté de l’incinérateur. Pour obtenir les hautes températures au dessus de 1200°C requises afin de faire fondre les cendres, le four de fusion des cendres doit être alimenté par une source d’énergie comme l’électricité ou le pétrole. Le système de gazéification et de fusion utilise l’énergie propre des déchets, ce qui le transforme en un système intégré pour faire fondre les cendres, avec un apport d’énergie minimum.

A l’heure actuelle au Japon, les méthodes dominantes utilisent un incinérateur de type Stoker (+ un four de fusion des cendres), un four de gazéification à lit fluidisé et de fusion, et un four de gazéification et de fusion de type vertical.

Méthodes de traitement des DSM

Incinérateur Type Stoker (Grille)
Type lit fluidisé
Four rotatif
Four de fusion des cendres
(auxiliaire)
Électrique Arc CA
Résistance électrique
Plasma
Brûleur de carburant Fusion de surface
Tourbillons
Type rotatif
Lit de coke

Four de gazéification et de fusion Type lit fluidisé
Type de four vertical
Type de four

Le développement et le déploiement des systèmes de gazéification et de fusion au Japon

Au Japon, le problème des émissions de dioxine provenant des installations d’incinération des DSM est survenu au début des années 1990. Au même moment, on recherchait des solutions pour éviter l’infiltration dans le sol des métaux lourds provenant des cendres incinérées, mais aussi pour résoudre le problème critique du manque de sites pour accueillir des décharges. Le gouvernement national s’est intéressé à la technologie consistant à faire fondre les cendres de DSM, car celle-ci promettait une réduction du niveau des dioxines dans les produits dérivés de l’incinération, évitant ainsi l’infiltration des métaux lourds, et permettant à la fois une réduction du volume des décharges et une utilisation efficace de l’énergie. Vers la fin des années 1990, la décomposition des dioxines a été rendue possible grâce au développement des technologies de fusion à haute température, et le système de gazéification et de fusion a attiré l'attention par sa capacité à utiliser l'énergie propre des déchets pour effectuer la fusion. Plusieurs constructeurs ont fabriqué et développé des installations pilotes, et il y a actuellement environ 100 installations de gazéification et de fusion en activité à travers le Japon.